Sacrilège subtropical.
Le nombril empoilé Les aisselles broussailleuses Les mollets duveteux
Et qui sait un soupçon fin de moustache garçonne qui ponctue les lèvres peintes ?
Et ce fourreau si noir vulvaire comme une voilure bouclée et profonde, étrange paradoxe de l'indécente rétiaire qui cache plus qu'elle ne révèle.
Sauvageonne des jungles, alors ? Charmeuse de serpents des îles du Sud ? Mémorial vivant des André, Breton et Masson Surréel modèle des antans plein d'odeur !
Ô maîtresse de quelle poésie ? Ses paroles ne disent rien des muses qui la meuvent !
Danseries fauves et voix d'éclats de diamant noir.
Mystère des créations farouches et brutes, corps et cris et chants offerts, faunesques, au spectacle.
De quelle emprise alors se joue-t-elle ainsi quand ses postures et ses paroles la distinguent de l'Orisha ? Qui mène la danse, elle ou la divinité ?
Ah, l'ambiguë femelle ! Elle fait peur à plaisir ! Tant, qu'on se plierait volontiers à ses lois, esclave, fuyant d'épouvante des secrets anciens.